Comment se positionnent les recherches menées dans ce domaine dans les laboratoires co-pilotés par Grenoble INP dans le contexte de l’Idex grenoblois ?
« La direction scientifique que j’anime regroupe à la fois des champs disciplinaires tels que le génie des procédés, la chimie, la mécanique, les géosciences et l’économie, ainsi que des enjeux sociétaux comme l’environnement, le développement durable, le changement climatique, la valorisation des bioressources, les risques et l’Industrie du Futur. Les laboratoires rattachés à cette direction scientifique sont le 3SR, G-SCOP, GAEL, IGE, LEGI, LGP2, LRP, sans oublier le laboratoire CARE au Vietnam. Bien évidemment, d’autres structures fédératives du site telles que les Labex (TEC21, OSUG@2020,…), les fédérations et associations (Fed3G, PARN,…) et autres plateformes (S.mart -nouveau nom d’AIP-Primeca-,…), sont également concernées. Ces thèmes, très souvent associés à des problématiques autour de l’énergie plus spécifiquement animées par la direction scientifique « Matériaux et Energie », sont au cœur de l’enjeu sociétal Planète et Société Durables de l’Idex. Cela se traduit par exemple dans l’appel à projet CDP 2016 par le financement des projets Trajectories* et Glyco@Alps**. On peut également citer le financement du projet A2I, Ateliers intelligents de l’industrie sur le site Viallet, porté par l’établissement dans le dernier CPER. »
* scénariser les socio-écosystèmes alpins en mutation entre phénomènes environnementaux, dynamiques sociales et économiques
** valorisation des sucres, notamment issus de la biodiversité alpine, dans les produits biopharmaceutiques, le diagnostic médical, la médecine personnalisée, les matériaux, la durabilité environnementale et les bio-industries innovantes
Comment voyez-vous votre mission de directeur scientifique dans ce contexte ?
« La mission de directeur scientifique est donc à la fois de faire le lien entre d’un côté, la direction et les chercheurs des laboratoires et d’un autre côté la vice-présidence recherche et valorisation de Grenoble INP, mais aussi d’animer des thématiques pour favoriser l’émergence de projets. A ce rôle d’écoute et d’échange s’ajoute la participation à la définition et la mise en œuvre de la politique scientifique de l’établissement ainsi que l’analyse en bureau politique DRIVE de Grenoble INP de dossiers et projets : demande CRCT, Délégation, AAP Equipements scientifiques Grenoble INP, subvention colloques, Professeurs invités, etc. Avec les trois autres directeurs scientifiques, notre mission est donc de seconder le VP Recherche pour renforcer le positionnement de l’établissement sur le site et le rayonnement des travaux de recherche en Ingénierie réalisés dans les laboratoires co-pilotés. »
Quels objectifs vous êtes-vous fixés, et quelles actions comptez-vous mettre en place pour les atteindre ?
« Mes objectifs sont de développer et valoriser les forces vives, les compétences et les thématiques de recherche au sein des laboratoires co-pilotés par Grenoble INP. Cela passe par des rencontres régulières avec les équipes de direction des laboratoires, mais également avec les chercheurs. Nous avons mis en place un certain nombre de dispositifs visant à améliorer les conditions de travail de nos chercheurs, que ce soit en temps (dispositif MOISE, mobilité,…) ou en moyens (appels à projets Equipements scientifiques, bourses doctorales Présidence,…). Ces rencontres permettent aux informations de circuler, et également de déceler des sujets et des chercheurs porteurs de projets futurs (ANR, ERC,…). Je participe également aux niveaux régional et national à différentes instances (ARC, pôle AXELERA, Alliance AllEnvi, …) afin de capter des informations pour les redéployer et accroître la visibilité de nos activités.
Enfin, la mise en commun des compétences de nos laboratoires co-pilotés et des écoles de Grenoble INP dans ces thématiques, se traduit dans le semestre électif PIME (Procédés Industriels et Management Environnemental), lequel propose depuis plus de 15 ans aux élèves ingénieurs d’acquérir de façon originale une double compétence pour les métiers de l’environnement. »