Grenoble INP Rubrique Recherche 2022

InoFib industrialise les microfibrilles de cellulose



 
Assez peu adaptés au transport et à la transformation, les gels cellulosiques sont un frein au développement industriel des microfibrilles de cellulose. Lors de sa thèse au LGP2, Karim Missoum a mis au point et breveté un procédé de lyophilisation générant une poudre réutilisable par simple ajout d’eau et traitement mécanique. Il a, de plus, débarrassé les microfibrilles de cellulose de leur caractère très hydrophile susceptible d’en limiter les applications industrielles, en modifiant chimiquement leur surface. Mieux : il a réussi à les rendre hydrophobes tout en conservant leur capacité à former un film en séchant. Une prouesse technique qui a donné lieu à un autre brevet et positionne favorablement InoFib sur le marché des microfibrilles de cellulose.

Des applications dans différents domaines
"Nous avons déjà des contacts avec plusieurs industriels, dont un spécialiste de l’emballage qui entend utiliser cette technique pour remplacer les couches d’aluminium et de polyéthylène contenus dans les packs cartonnés utilisés pour le lait par exemple". D’autres applications sont également envisagées dans divers domaines. "Nos microfibrilles peuvent être intégrées dans des vernis, type vernis à ongles, ou même dans des yaourts comme agents texturants complètement naturels".
La start-up, incubée par Gate 1 (anciennement GRAIN), a reçu le prix de création d’entreprise innovante OSEO (catégorie émergence) et vient d’être lauréate du même concours dans la catégorie création-développement. Elle sera officiellement créée en juillet 2014. Elle procèdera alors à un second tour de table pour lever les fonds nécessaire à l’installation de sa future usine pilote, laquelle fera passer sa capacité de production de microfibrilles d’une dizaine de kilos à plusieurs tonnes par jour. Les premiers produits InoFib pourraient sortir sur le marché d’ici six mois.
 

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