Entroview adapte sa stratégie face aux évolutions du marché

Née dans un laboratoire de Grenoble INP - UGA, la start-up Entroview développe une technologie de diagnostic temps réel des batteries au lithium. Quatre ans après sa création, elle s’adapte aux bouleversements du marché européen pour accélérer l’économie circulaire du véhicule électrique.

Spin-off du GIPSA-Lab*, la start-up Entroview développe une technologie de diagnostic en temps réel de l’état de santé des batteries au lithium, issue d’une thèse menée à Grenoble INP – Ense³, UGA (voir article). Quatre ans plus tard, Entroview a franchi plusieurs étapes décisives.

Soutenue par une levée de fonds de 1,5 million d’euros en 2024 complétée par des aides publiques, l’équipe d’une quinzaine de personnes développe actuellement un prototype de banc de diagnostic, capable d’évaluer en quelques heures le devenir possible d’une batterie : réemploi, stockage stationnaire, recyclage ou remplacement dans un véhicule existant.

Un marché contrarié

Si la technologie avait d’abord séduit les gigafactories européennes en quête de solutions pour accélérer leurs contrôles qualité, les récents bouleversements de ce secteur, marqués notamment par la faillite de Northvolt, ont incité Entroview à se repositionner. La start-up mise désormais sur le marché en plein essor des batteries en fin de vie, en lien avec le développement du véhicule électrique d’occasion.

Elle collabore notamment avec le groupe d’assurance COVEA et son centre de recherche CESVI pour faciliter la réparation de véhicules électriques, et vise à terme une intégration embarquée de sa technologie dans les véhicules, pour un diagnostic continu. Entroview pourrait prochainement s’implanter à Paris, tout en conservant une partie de son équipe à Grenoble, là où tout a commencé.

* CNRS, UGA, Grenoble INP - UGA



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