Nina, le robot social du GIPSA-Lab, à l’honneur avec #FutuRobot

Nina, le robot humanoïde star du GIPSA-Lab* est l’un des robots mis en vedette avec #FutuRobot. Elle a été interviewée pour l’occasion par Konbini Techno. Le 7 octobre, Grenoble et Nina ont fait partie des étapes et épreuves mystérieuses du jeu de piste organisé depuis le Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS (LAAS-CNRS) et retransmis en direct sur YouTube et Facebook.
Cette série d’événements dédiés à la robotique est organisée par le CNRS entre septembre 2020 et juin 2021 dans toute la France, en partenariat avec Konbini Techno.

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Comment conférer un comportement social à un robot ? L’équipe de Gérard Bailly, chercheur CNRS au GIPSA-Lab, travaille depuis des années sur l’interaction entre humains et robots. Pour qu’un humanoïde puisse interagir de façon autonome avec une personne, il faut dans un premier temps lui « apprendre » à adapter son comportement verbal et non-verbal (parole, regard, expressions faciales, mouvements de tête, gestes des bras et des mains, postures corporelles) à la tâche et à son interlocuteur.

Pour cela, l’équipe du GIPSA-Lab utilise l’apprentissage par téléopération immersive. « L’idée est d’apprendre au robot par la démonstration, explique Frédéric Elisei, ingénieur de recherches CNRS au GIPSA-Lab dans l’équipe de Gérard Bailly. Elle a besoin d’exemples venant des humains, qui savent s’adapter à la situation. Grace à la téléopération, un pilote humain est dans le corps de Nina : il entend et voit comme Nina, il agit comme Nina. Les solutions trouvées par un cerveau humain face à une situation donnée vont servir de modèle éducatif pour le robot – une sorte de don cognitif. Au fur et à mesure, on lui apprend à adopter un comportement social en adéquation avec ce que l’on attend de lui. » Grâce à cette phase de démonstration de comportements par un professionnel, où la machine obéit passivement à ces ordres, le robot accumule de l’expérience, peut construit des modèles de comportements et deviendra progressivement autonome.

Nina a déjà été utilisée avec succès pour faire passer des tests neuropsychologiques, habituellement destinés à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Pour Gérard Bailly, la prochaine révolution robotique se fera dans l’économie du soin, en raison des besoins grandissants pour le maintien à domicile des personnes âgées et pour lequel les robots d’interaction comme Nina peuvent être des partenaires de choix. « Notre objectif : que Nina soit le robot le plus proche de l’humain, empathique et interactif, sensible au monde qui l’entoure. »

 
Mercredi 7 octobre 2020 a eu lieu un jeu de piste 100% numérique et interactif à la découverte de robots de la recherche française. En direct sur les chaînes YouTube ou Facebook du CNRS et pendant près de deux heures, les spectateurs ont suivi les aventures de Marie Treibert, la nouvelle vidéaste de la chaîne YouTube « Zeste de Science » du CNRS, dans le Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS (LAAS-CNRS). Elle a relevé les défis lancés par les scientifiques et les robots rencontrés sur son chemin et ce, avec l’aide des internautes qui ont pu participer en direct à cette carte au trésor de la recherche scientifique.


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*CNRS, Grenoble INP, UGA