Témoignage : Lucile nous raconte sa mobilité en Suisse pendant le confinement

Partie 4 semaines avant le confinement à l'Ecole Polytechnique de Lausanne (Suisse) pour effectuer sa mobilité, Lucile nous raconte son expérience dans ce contexte spécial.
Bonjour Lucile, tout d'abord merci de témoigner à l'occasion des Erasmus Days  !
Est-ce que tu pourrais commencer par te présenter à nous ?


Je suis Lucile Buoro, j’ai 23 ans et je suis actuellement étudiante à Grenoble INP - Phelma en 3ème année dans l’option Biomedical Engineering. A la sortie du lycée (bac SSI) je me suis orientée vers les métiers de l’audiovisuel (je suis entrée en BTS Audiovisuel option métiers du son) avant de me rendre compte que ce n’était pas un milieu pour moi. Après la première année, je me suis réorientée vers les sciences en m’inscrivant à l’université Toulouse Paul Sabatier III où j’ai fait deux ans de licence CUPGE (Cycle Universitaire Préparatoire aux Grandes Ecoles) option Physique. En 2018 j’ai été admise sur titre en première année à Phelma en PMP (Physique Matériaux Procédés) et j’ai ensuite choisi en deuxième année l’option Biomedical Engineering.

Où as tu fait ta mobilité et à quel moment de tes études as-tu décidé de partir en mobilité internationale ?

J'ai entrepris cette mobilité lors du S8, c'est à dire le deuxième semestre de 2ème année. Je suis partie en Suisse, à l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne). C’était mon troisième choix, mais j’étais quand même contente de partir. Il n’y avait plus de place pour mon premier choix (KTH Stockholm), pour lequel les 3èmes années étaient prioritaires, et mes professeurs m’ont conseillé de choisir l’EPFL par rapport au contenu des cours proposés (qui était plus adaptés à ma filière).
J’ai choisi de faire un semestre académique à l’étranger car cela permet de suivre des cours qui ne sont pas proposés dans mon école d’origine, mais également car je préférais partir un semestre pour valider ma mobilité à l’international plutôt que de faire mes stages à l’étranger (car je souhaite ensuite travailler en France).

Quels étaient tes a-priori sur les mobilités internationales avant de partir ?

J’étais plutôt enthousiaste à l’idée de découvrir un nouveau pays, une nouvelle école, de rencontrer de nouvelles personnes etc. Il y a forcément le petit stress avant le départ de savoir où est-ce qu’on va mettre les pieds, mais si l’école nous y envoie c’est qu’il n’y a pas trop de risques !

Qu’est-ce qui t'as aidé à t'adapter à ce nouvel environnement ? 

J’ai eu la chance d’habiter dans une colocation où il y avait 4 autres étudiants (deux chinois, un taïwanais et un français), ce qui m’a permis de ne pas me sentir seule en arrivant ! L’association ESN EPFL s’occupe de l’accueil des étudiants étrangers et propose énormément d’évènements (de toutes sortes !), ce qui permet aussi de rencontrer du beau monde.
Je m’étais également inscrite à une chorale, ce qui m’a permis de rencontrer des gens que j’étais sûre de revoir toutes les semaines et avec qui je partageais la passion de la musique.
Au niveau des cours, c’était plus difficile de s’intégrer car je suivais des cours allant de la L2 au M2, donc je n’étais jamais avec les mêmes étudiants. De plus, avec la crise sanitaire, les cours n’ont été en présentiel que pendant 4 semaines, ce qui limite la possibilité des rencontres…

Du coup d'après toi, qu'est'ce qui est important de prendre en compte afin de réussir au mieux son intégration et sa mobilité en général ?

Je pense qu’il est important de participer aux évènements d’accueil prévus pour les Erasmus, mais aussi de partir visiter les environs avec d’autres personnes !  Cela permet d’établir de nouvelles relations tout en s’amusant et en découvrant de nouvelles choses.

Si tu devez faire un bilan de cette expérience aujourd'hui, lequel serait-il ?

Je retiens, malheureusement, que je n’ai pas eu le temps de voir grand-chose de la Suisse à cause de la crise sanitaire…La plus grosse partie du semestre s’étant déroulée pendant le confinement, le contact avec les autres s’est réduit très rapidement.
Par contre, cette expérience m’a permis de réaliser des travaux de groupe du début à la fin en anglais exclusivement, car mes collègues n’étaient pas francophones. On a à Grenoble INP - Phelma des cours et des projets en anglais, mais comme la plupart des étudiants sont français, on repasse vite à notre langue maternelle pour communiquer !

Peux tu nous raconter un souvenir de ton séjour à l’étranger ?

Je n’ai pas eu le temps de faire grand-chose hors des cours pendant mon mois sur place…Mais j’ai tout de même pu visiter Sion le jour du carnaval avec l’ESN : il y a à Sion deux châteaux à visiter, dans un décor de montagne superbe ! Arrivés sur place dans la matinée, nous avons visité ces deux châteaux avant de pique-niquer tous ensemble. L’après-midi, nous sommes allés au carnaval où nous avons pu voir le fameux grand cortège !

Aurais-tu un conseil à donner à des étudiants qui hésiteraient à entamer des démarches pour une mobilité ou qui ne savent pas trop à quoi s’attendre ?

Je pense qu’il ne faut pas trop hésiter et se lancer. Une mobilité ne peut être que bénéfique, elle nous permet de découvrir des choses nouvelles, que ce soit au niveau de l’établissement d’accueil ou du pays dans lequel on se rend. Il faut effectivement s’attendre à faire pas mal d’administratif, entre les documents demandés par l’école d’origine et l’école d’accueil, la nécessité d’ouvrir un compte bancaire, les permis de séjours etc. Mais une fois toutes ces formalités passées, il ne reste qu’à profiter (et travailler bien sûr (rires) !
 
Echandens
Source : Lucile Buoro

Pour finir cet entretien, aurais tu une photo souvenir à partager avec nous ?

Oui bien sûr, il s'agit d'une photo prise dans le village ou j'habitais (Echandens).

Merci Lucile d'avoir accepté de témoigner !