70 élèves réunis à PoliTo pour la première Spring School Unite! sur l’énergie

En mai dernier, 70 étudiant·es européens dont 11 grenoblois ont participé à la première Spring School Unite! organisée par Politecnico di Torino (Italie). Retour sur cet événement international autour du thème de l’énergie avec le témoignage de participants de Grenoble INP – UGA.
Du 17 au 19 mai dernier, se tenait la première Spring School Unite! organisée par Politecnico di Torino. Jean-Luc Schanen, professeur à Grenoble INP - Ense3 , UGA et responsable du pilote "Virtual Mobility on Energy" et Eloane, étudiante en troisième année de l’école, et en PFE (Projet de fin d’études) à G2Elab*, livrent leur témoignage.

Une Virtual Spring School internationale sur l’énergie

Cette première « Spring School Unite! »  virtuelle s’adressait principalement aux étudiants et étudiantes de M1 (ou 2e année d’école d’ingénieur) intéressés pour partir en stage de recherche ou de fin d’études dans un laboratoire d’un partenaire Unite! et ensuite poursuivre avec une thèse à la rentrée 2022.

L’événement avait pour thème l’énergie et abordait diverses thématiques comme les nouvelles frontières de l'énergie, les systèmes de stockage, les piles à combustible, les réseaux intelligents, ou encore les possibilités offertes par l'hydrogène, le nucléaire durable et la bioénergie. Ces thématiques ont été abordées pendant ces 3 jours, notamment par le biais des conférences. « Ce qui était intéressant, c’est le fait que les conférences aient été menées par des professeurs des différentes universités […] qui collaborent sur les mêmes sujets ou bien qui travaillent sur des sujets très proches l’un de l’autre. Nous pouvions voir les liens qui pouvaient être fait entre eux et les moyens de travail qu’ils avaient développés. » témoigne Eloane.

En dehors des conférences, le programme de la Spring School proposait des repas animés appelés « Business lunch » dont l’un été organisé par le Master EIT InnoEnergy.
Des « Serious Games » ont aussi été proposés par les étudiants et étudiantes de Politecnico di Torino. « Nous étions répartis par groupe de 8 étudiants avec lequel nous jouions. Cela nous permettait de discuter des différentes problématiques abordées. C’est à ce moment-là que nous avions le plus d’interactions entre participants. ».
 
Spatial Chat

Favoriser l’interaction entre les participants

Face à l’impossibilité d’organiser un événement en présentiel, les organisateurs ont choisi d’opter pour des outils numériques innovants afin de faciliter l’interaction. Ce fut notamment le cas avec l’outil SpatialChat, sorte de salle de pause virtuelle où tous les participants se retrouvaient après les conférences. Eloane nous raconte : « on pouvait entendre ce qu’il se disait, poser des questions en direct, s’éloigner si on voulait discuter avec un étudiant et dans ces cas-là, le son diminuait comme si on s’éloignait. Le principe est très intéressant et a été très bien utilisé durant cette Spring school. »

Malgré la situation sanitaire, Eloane explique avoir ressenti une réelle motivation avec ses homologues européens à travers les différentes interactions auxquelles elle a pu assister. « Souvent les étudiants avec qui j’ai discuté avaient déjà prévus un semestre à l’étranger pour l’an prochain et ils étaient intéressés pour faire un stage. Ils n’avaient pas perdu espoir de voyager.». Nul doute qu’Eloane serait intéressée si de tels événements avaient lieu en présentiel.

Une organisation complexe mais prometteuse pour l’avenir de la collaboration au sein de Unite!

Jean-Luc Schanen décrit, quant à lui, l’organisation complexe de cet événement. « Dans les Spring Schools, le principe est le réseautage et les conférences sont un plus. Alors qu’en virtuel, la conférence devient l’intérêt quasi principal et le réseautage passe au second plan. L’objectif est totalement inversé. ».
C’est donc le partenaire italien de l’Alliance Unite! qui a organisée cette Spring School en virtuel. Il a donc fallu trouver des astuces pour assurer le bon déroulé comme par exemple les « Serious Games » pour lesquels Grenoble INP – UGA a collaboré. « L’idée des jeux, on l’a poussé et on a trouvé une bonne interaction entre Grenoble et Turin là-dessus. » témoigne Jean-Luc Schanen.

Quant à un événement de ce type sans le soutien de l’Alliance Unite!, Jean-Luc Schanen confirme que cela aurait été impossible. « On peut toujours organiser des écoles d’été mais nous ne l’aurions jamais fait sur un sujet aussi large. Nous n’aurions jamais pensé essayer de créer une structure d’appel d’étudiants comme cela, avec des partenaires déjà identifiés. ». La coopération dans le cadre de cet événement Unite! a permis la création d’une communauté de recherche qui a donné naissance à des binômes. Une collaboration essentielle pour l’avenir de Unite! puisqu’elle « a permis d’identifier des embryons de communautés de chercheurs qui pourront déclencher des collaborations à l’avenir et cela nous sera très utile par exemple pour les projets H2020. » conclut-il.

* CNRS, Grenoble INP – UGA, UGA