Insertion professionnelle des jeunes ingénieurs : regards croisés de l’APEC et de l’observatoire de l’emploi de Grenoble INP

Retour sur l’insertion de nos diplômés et la conférence APEC-EIE (Espace Carrière) du 18 septembre dernier par Patricia Ozil, responsable Région Rhône-Alpes APEC, et Catherine Chapeau, coordinatrice de l’observatoire de l’emploi à Grenoble INP.

Analyse APEC de l’insertion professionnelle des jeunes ingénieurs au regard des offres diffusées par leur biais - Patricia OZIL.

Les  offres cadres à destination des  jeunes ingénieurs sont plus nombreuses que  celles  destinées aux autres jeunes diplômés. Une disparité entre secteurs existe néanmoins : les offres en direction des ingénieurs dans les deux secteurs informatique et la R&D représentent à eux deux près de 40% des offres cadres ingénieurs reçues par l’APEC. Le secteur de la construction, quant à lui, connait quelques difficultés.
Les  pourvoyeurs d’offres sont en majorité dans le service avec, encore une fois, la part belle aux ingénieurs R&D et informatique. Malgré tout, l’industrie représente toujours 30% des embauches cadres.

Les taux d’insertion oscillent selon les filières entre 90 et 97% (ce dernier chiffre concerne les spécialités en informatique…), 70 à 93% des jeunes diplômés signent un CDI après leur sortie de l’école et entre 96 et 100% ont un statut cadre dès leur premier emploi.

Le salaire mensuel médian d’un jeune ingénieur diplômé est d’environ 2000€ par mois, en k€ brut annuel il varie entre 36,6 et 39,1.  Pour les cadres confirmés, les rémunérations varient entre 41 et 50 k€. On observe encore des disparités salariales entre hommes et femmes, à tous les âges.

Les services de l’APEC aux jeunes  diplômés

Une question par rapport à un entretien ? Par rapport à une échelle de salaire ? Sur la création d’entreprise ? Les marchés potentiels ?

Les consultants APEC, partout en France, sont là pour aider les jeunes ingénieurs à répondre à toutes ces questions, de visu ou par téléphone, 5 jours sur 7, entre  8h et 19h. Ils aident également les jeunes diplômés et les élèves ingénieurs dans leurs recherche d’emploi ou de stage, lors de séances individuelles ou collectives, sur des thèmes tels que : l’entretien, les réseaux, les réseaux  sociaux professionnels etc. Les consultants APEC sont là pour aider les diplômés à préparer leur entrée sur le marché du travail, à sortir de leur cocon après 2 ans de prépa et 3 ans d’école d’ingénieur. Contrairement au préjugé selon lequel « je vais voir un consultant c’est que je suis mauvais » : il s’agit au contraire de mettre toutes les chances de leur côté ! Un œil extérieur est souvent un conseiller utile !
N’hésitez donc pas à relayer ces informations auprès des élèves ingénieurs et jeunes diplômés !

L’insertion des jeunes diplômés de Grenoble INP : présentation des principaux résultats de l’enquête d’insertion CGE 2014 réalisée auprès de la promotion 2013

Comme pour l’ensemble de la promotion 2013 des écoles d’ingénieurs participant à cette enquête d’insertion, on constate une légère hausse du nombre de jeunes diplômés en recherche d’emploi. Cette hausse est de 4 points pour Grenoble INP  et varie sensiblement d’une école à l’autre. La baisse observée depuis 2 ans nous ramène à une situation proche de celle de l’année 2009 ; La question est de savoir si cette tendance va se poursuivre. Malgré cela, comme le remarquait  déjà l’APEC, le marché de l’emploi est tout de même très favorable aux jeunes ingénieurs et particulièrement aux ingénieurs des écoles de Grenoble INP qui se positionnent fréquemment sur des fonctions R&D, dans des secteurs industriels qui évoluent favorablement ou dans le secteur des technologies de l’information et des systèmes numériques.
En effet, après répartition des jeunes diplômés se déclarant travailler dans les bureaux d’études et  sociétés de conseil (18% des recrutements) , on constate que le premier secteur d’embauche  de  nos jeunes diplômés est l’énergie (27%), juste devant les technologies de l’information (16%) et l’aéronautique et l’automobile (12%). A noter, que 20% d’entre eux se sont positionnés dans « autres secteurs industriels » et que l’analyse école par école montre que le recrutement tend à évoluer dans certains secteurs spécifiques et de façon relativement marquée : citons le secteur du luxe pour les diplômés de Grenoble INP - Génie industriel, les biomatériaux pour Grenoble INP - Pagora et les biotechnologies/secteur santé pour les diplômés de Grenoble INP - Phelma.

Une particularité de Grenoble INP est le nombre élevé de poursuites en thèses. En comparaison aux diplômés des autres écoles d’ingénieurs où l’effectif se situe à 7,5% de la promotion 2013, à Grenoble INP ce taux se situe à 13% en moyenne.

Concernant la répartition géographique, 30% de nos jeunes diplômés sont recrutés en région Rhône–Alpes, c’est autant qu’en Ile de France. 11% commencent leur carrière à l’étranger, un chiffre qui s’élève à 14% lorsque l’on y ajoute les VIE. 93% ont un statut cadre et 80% sont en CDI.

La rémunération brute moyenne avec primes est de 35 583€ et reste légèrement plus élevé que celle constatée dans les autres écoles d’ingénieurs qui ont interrogé leurs diplômés 2013. 

Pour terminer l’intervention, Catherine Chapeau mentionne  l’enquête réalisée par Ingénieurs et scientifiques de France : même constat, même niveau de salaire pour un ingénieur débutant et un marché de l’emploi « bien que globalement morose » plutôt favorable pour les ingénieurs débutants.

Pour retrouver ces informations :