La fête de la science enchante et éveille les tous petits

Lorena Anghel et Eirini Sarigiannidou, toutes deux enseignantes à Grenoble INP – Phelma et membres de l’APPEL (Association des parents d’élèves de l’enseignement libre) de l’école Villa Hélène, St Egrève, ont participé à l’organisation et à l’animation d’une journée de sensibilisation et de découverte scientifique, le jeudi 16 octobre dernier, pour les élèves de maternelle et de primaire.
Cette manifestation,  labellisée par le ministère et publiée sur le site web de la Fête de la Science, était organisé par les associations APPEL et la lune verte et sponsorisée par le CEA et Grenoble INP.
L’initiative a pour objectif de poursuivre les actions de vulgarisation de la science à destination des petits et tout petits et de susciter leur intérêt pour les sciences dites « dures » autour d’ateliers ludiques, avec un thème commun et attrayant.

Le thème porteur de la fête de la science dans cette école pour l'année 2014 était : «Dessine-moi un arc-en-ciel.»

Un arc-en-ciel ne se forme-t-il que lorsqu'il pleut ? Les couleurs sont-elles toujours dans le même ordre ? Peut-on toucher un arc-en-ciel? Comment fabriquer moi-même mon arc-en-ciel ? Et pourquoi est-il rond mon arc-en-ciel ??? Pourquoi y-a-t-il moins d’arc-en-ciel en hiver ?

Quatre ateliers découvertes ont donc été déclinés selon les niveaux de compréhension de ces élèves, puisque ces enfants sont du niveau de la petite section de la maternelle jusqu’au CM2.
  • Un atelier "colorimétrie autour" de la physique de l’optique.
  • Un atelier « voir au-delà du visible » animé autour d’une caméra thermique et de la vision dans le noir grâce à une caméra infrarouge
  • Un atelier « ondes » autour  de l’acoustique, du visible et de l’invisible.
  • Un atelier « jour et nuit » autour des planètes, des éclipses, de la rotation des planètes, etc.


 
Chaque atelier disposait d’un « seuil », d’un certain portefeuille de compétences, à atteindre en fonction de leur âge. Par exemple pour l’atelier « Planètes », les enfants ont pu explorer les différentes phases de la lune et les grands ont découvert les galaxies et le mouvement des planètes.

Des petites expériences ont également été proposées : faire tourner une toupie multicolore et voir le mélange des couleurs, comprendre la décomposition de la lumière blanche dans un prisme décomposer en pixels à trois couleurs des images grâce à de vieux écrans, expérimenter la vision thermique en révélant les températures des queues de cheval et les couettes des petites filles grâce à un sèche-cheveux etc.

« C’était épuisant car nous avons travaillé sans relâche : 8h d'ateliers en continu presque sans interruption ! Mais l’investissement en valait la peine car les retours ont été extraordinaires : nous avons su les intéresser, ils étaient curieux, émerveillés, ont posé beaucoup de questions. Nous avons même pu leur présenter quelques manipulations. C’était également très intéressant pour deux enseignantes en école d’ingénieur d’aborder ainsi la pédagogie d’une manière différente avec un public moins classique de ce qu'on est amené à côtoyer tous les jours. Nous avons eu des retours très valorisants des élèves et de leurs instituteurs. Les tout petits ont une autre curiosité que celle de nos élèves habituels, une certaine fraicheur. Nous nous sommes fait plaisir car ce mode d’enseignement nous donne une opportunité d’échanger et d’apporter énormément de choses aux enfants. - témoigne Lorena Anghel.- Cela a permis aux "scientifiques en herbe de démystifier un certain nombre d’idées, nous avons notamment joué aux contre intuitions en expliquant des phénomènes naturels. Il s’agit de d’éclairer la magie des choses que l’on ne peut pas s’expliquer lorsque l’on est petit. »

Cette initiative est donc une grande réussite, énormément soutenue par l’équipe pédagogique de l’école. L’action de sensibilisation sera donc reconduite dans les années à venir, autant que faire se peut. L’initiative est totalement désintéressée mais pourrait avoir un certain impact sur la capacité et la volonté de ces enfants d’intégrer plus tard des filières scientifiques, voire des écoles d’ingénieurs.

Le Dauphiné Libéré a fait un article sur la manifestation dans son édition du 19 octobre dernier.