Médaille d'argent du CNRS pour Catherine Picart

Catherine Picart, professeur à Grenoble INP – Phelma et chercheuse au laboratoire des matériaux et du génie physique (LMGP) en ingénierie tissulaire et biophysique cellulaire, a été décorée ce vendredi 30 septembre de la Médaille d’argent du CNRS 2016 qui distingue des chercheurs et chercheuses reconnu(e)s sur le plan national et international pour l’originalité, la qualité et l’importance de leurs travaux.

Une carrière jalonnée de distinctions


Après avoir été nommée membre junior de l'Institut Universitaire de France en 2007 et senior en 2016, avoir reçu un ERC Starting Grant BIOMIM en 2010, l'ERC Proof of Concept OSCODI en 2012 et avoir été l’une des 10 lauréates françaises des bourses « ERC Proof of Concept » en 2015, Catherine Picart est sélectionnée pour la médaille d’argent du CNRS 2016.


Les travaux de Catherine Picart dans le domaine des biomatériaux


Les travaux de Catherine Picart dans le domaine des biomatériaux et de l’ingénierie tissulaire jouissent d’une reconnaissance internationale. Depuis près de vingt ans, cette scientifique étudie les relations entre la structure et les propriétés fonctionnelles des objets de l’échelle moléculaire à l'échelle mésoscopique (échelle intermédiaire entre le macroscopique et le microscopique). Son but : s’approcher au plus près des conditions physiologiques pour faire émerger des applications médicales. Elle est notamment une experte des films auto-assemblés à base de polyélectrolytes naturels, dont les perspectives d’application en matière de régénération tissulaire (os, muscles, vaisseaux) sont prometteuses. Nommée professeure au département de biologie et santé de l’université de Montpellier en 2004, elle rejoint l’Institut polytechnique de Grenoble en 2008. Au sein d’une équipe pluridisciplinaire et en collaboration étroite avec des médecins et biologistes, elle y développe des travaux applicatifs sur la régénération osseuse et musculaire induite par la surface d’un biomatériau en étudiant parallèlement, au niveau fondamental, les mécanismes moléculaires sous-jacents. Catherine Picart voit ses recherches régulièrement soutenues par des financements de l’Union européenne. Le dernier en date, un ERC Proof of Concept obtenu en 2015, vise à explorer le potentiel des films polyélectrolytes pour la médecine régénératrice, en particulier pour préparer les cellules souches avant leur implantation chez un patient.

 


Biographie de Catherine Picart


Ingénieur Grenoble INP, puis docteur en 1997, elle poursuit son travail dans le cadre d'un post-doc à l'université de Pennsylvanie, où elle étudie la réorientation des molécules du cytosquelette des globules rouges lorsque la membrane de ceux-ci est déformée. Elle y met au point une technique originale de mesure de l'orientation de l'actine par polarisation et démontre un fort couplage entre la membrane cellulaire et le cytosquelette sous-jacent. Dès ce premier travail, on voit les lignes de force qui sous-tendent l'activité scientifique de Catherine Picart : étude des relations entre la structure et les propriétés fonctionnelles des objets de l'échelle moléculaire à l'échelle mésoscopique, rôle des forces mécaniques et des propriétés mécaniques, perfectionnement des techniques d'investigation, volonté de se rapprocher des conditions physiologiques et intérêt pour les applications médicales.
Nommée Maître de Conférences à l'Université de Strasbourg en 1998, Catherine Picart poursuit ses travaux de recherche au sein d'un laboratoire de l'Inserm, puis devient professeure en 2004 à Montpellier au département de biologie santé, avant de rejoindre Grenoble INP en 2008. Ses travaux ont retenu l'attention de l'ERC, qui sélectionne en 2010 le projet visant à élaborer de nouveaux matériaux multifonctionnels à base de biopolymères, dont elle et son équipe visent à contrôler plusieurs caractéristiques afin d'élucider la réponse de cellules. En 2015, elle décroche un second ERC Proof of Concept BIOACTIVECOATINGS qui a débuté officiellement en avril 2016.
 







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