Grenoble INP Rubrique Institut 2022

La fondation Nanosciences est inaugurée

200 invités étaient présents, vendredi 19 septembre, au Musée de Grenoble, pour assister à l'inauguration de la Fondation Nanosciences. Un atout majeur pour l'agglomération grenobloise dans la course mondiale à la miniaturisation en électronique.
Pourquoi une fondation Nanosciences ?

Depuis la sélection du RTRA grenoblois "Nanosciences aux limites de la nanoélectronique" en 2006, un certain nombre d'outils et de programmes ont été initiés, et, en particulier la création d'une fondation dédiée au RTRA.

Cette fondation de coopération scientifique finance et soutient des projets de recherche fondamentale au sein de 32 laboratoires de Grenoble INP, de l'Université Joseph Fourier, du CNRS et du CEA, regroupant plus de 1000 chercheurs. Elle a plusieurs missions :

  • renforcer les interactions et les recherches au sein du réseau de laboratoires dépendant de ses quatre fondateurs ;
  • accroître les liens entre recherche et formation ;
  • participer au développement coordonné des moyens technologiques ;
  • développer le rayonnement international de la recherche grenobloise dans les nanosciences.

La fondation dispose d'outils pour atteindre ses objectifs :

  • des chaires d'excellence visant à attirer des enseignants chercheurs étrangers et à faciliter leur installation à Grenoble ;
  • des contrats de doctorants pour les étudiants prometteurs formés à l'étranger ;
  • une aide à l'installation de chercheurs nouvellement recrutés ;
  • un soutien aux plateformes technologiques.

Actuellement, la fondation, grâce à un budget de 5 millions d'euros par an pour ses cinq premières années d'existence, regroupe 3 chaires d'excellence, 18 doctorants, 6 post-doctorants et apporte son soutien financier à 5 autres chaires d'excellence.

Un florilège de félicitations

Place ensuite aux représentants des fondateurs de la fondation pour célébrer son ouverture. Morceaux choisis de leurs interventions...

"C'est la seule fondation en France entièrement dédiée aux nanosciences. (...) Les recherches dans ce domaines répondent à un enjeu planétaire car la course à la miniaturisation est une des principales sources d'ionnovation, et un moteur de la croissance dans de nombreux pays. (...) Grenoble fait partie des 3 pôles mondiaux dans les nanosciences aux côtés de Fishkill à Albany, aux Etats-Unis, et Tsukuba dans la région de Tokyo", a précisé Jean-Paul Duraud, Président de la Fondation.

Pour Alain Bugat, administrateur général du CEA, "l'ambition de Grenoble est toujours de figurer aux premiers rang mondiaux dans les micro et nanotechnologies. (...) La sélection du RTRA sur les nanosciences constitue une reconnaissance, par les pouvoirs publics, de notre mode de fonctionnement local, de notre écosystème de l'innovation. (...) Nos trois autres partenaires fondateurs ont beaucoup apporté au CEA de Grenoble depuis sa création".

Quant à Paul Jacquet, administrateur général de Grenoble INP, "Je remercie Jean Therme d'avoir une fois de plus allumé la mèche pour permettre au projet de RTRA de voir le jour. (...) Grenoble INP apporte les compétences de ses écoles d'ingénieurs et de sa recherche partenariale. (...) Dans notre établissement, 15 % de nos élèves-ingénieurs poursuivent en doctorat, allant à l'encontre de l'idée reçue sur les écoles d'ingénieurs, qui ne feraient pas de recherche. 60% des diplômés au grade de master en sciences et technologies (hors santé mais en incluant la biologie) sont des ingénieurs. C'est dire combien l'avenir du recrutement en France des futurs docteurs passe par les études d'ingénieurs.".

"Les nanosciences sont au premier rang des priorités du CNRS. (...) Le RTRA Nanosciences bénéficie de la plus importante des dotations financières du CNRS aux RTRA dans lesquels il est impliqué. (...) Les nanosciences sont un véritable creuset interdisciplinaire, mêlant sciences 'dures' et sciences humaines et sociales, notamment sur les problématiques d'acceptabilité sociale et économique des nanotechnologies. (...) Il reste à relever le défi de la pérennisation des financements de cette fondation", a rajouté Arnold Migus, directeur général du CNRS.

Pour Farid Ouabdesselam, président de l'Université Joseph Fourier, "effectivement la pérennisation de la fondation est l'un de ses plus grands défis. (...) L'accueil des chercheurs étrangers de haut niveau est essentiel pour assurer la réputation du pôle de recherche grenoblois sur les nanosciences dans le monde".

"Depuis plus de quatre ans, les bonnes nouvelles s'accumulent pour Grenoble et son pôle scientifique, universitaire, technologique et industriel. Chacune des structures impliquées est complémentaire des autres. C'est un véritable booster pour la compétitivité de notre ville. Avec les nanosciences, on assiste à la poursuite de la belle aventure scientifique et technologique grenobloise", a déclaré Michel Destot, Maire de Grenoble.

Enfin, Philippe Gillet, directeur de Cabinet de Valérie Pécresse, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a insisté sur "le rôle central que joue Grenoble aujourd'hui. C'est ici que sont développés des éléments essentiels de nos ordinateurs et de nos téléphones portables, au cœur d'une cité industrielle et technologique qu'on nous envie. (...) Vous êtes un des plus beaux exemples de la symbiose entre la recherche fondamentale et technologique, pour gagner la bataille de l'intelligence. L'excellence de votre recherche, c'est ce que reconnaît le label RTRA".