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Créativité et partage au programme du Hackathon Newspace

Du 31 mai au 2 juin 2018, une quarantaine d’étudiants de Grenoble INP et de l’Université Grenoble Alpes, est venue relever les défis du Hackathon Newspace 2018, organisé par le centre spatial universitaire de Grenoble (CSUG), Disrupt’Campus et Promising.
Apparus au début des années 2000 aux Etats-Unis, les nano-satellites suscitent un intérêt croissant depuis 2011. Créé en 2015 par l’Université Grenoble Alpes, le CNRS et Grenoble INP, le CSUG les a placés au cœur de plusieurs projets pédagogiques, de recherche et de valorisation industrielle. Le « Newspace » désigne justement une nouvelle approche de l’industrie spatiale fondée sur la capacité de plus en plus courante de pouvoir envoyer des nano-satellites en orbite autour de la Terre.

L’objectif du Hackathon Newspace 2018 était d’apporter un regard nouveau, pluridisciplinaire et innovant sur les enjeux et les usages de ce « Nouvel Espace ». Ouvert à tout le site universitaire grenoblois, il a réuni des étudiants de toutes formations et tous niveaux lors d’un moment unique d’échange, de partage et de créativité autour des problématiques de facilitation et d’accès à l’ingénierie spatiale.

Accompagnés par une dizaine de coaches, enseignants et industriels, les 46 étudiants répartis par équipes de 4 ou 5 ont travaillé sur l’un des deux défis proposés. Le premier visait la définition de nouveaux usages des données issues des satellites. Les exemples d’applications des données spatiales se font de plus en plus nombreux et les perspectives offertes apparaissent sans limites. Les étudiants devaient  formuler, argumenter et illustrer leurs idées sur plusieurs volets : technique, social, économique, écologique voire artistique.
Le second défi consistait à imaginer la façon de rendre l’ingénierie spatiale accessible à tous, même sans aucune expérience dans le secteur du spatial. Il s’agissait notamment de réfléchir à l’accessibilité des outils de développement utilisés dans l’ingénierie spatiale. Ergonomie du logiciel, architectures techniques, organisation de la chaîne de développement,… les approches pour répondre à cette problématique d’accessibilité sont nombreuses et variées.

Après deux jours de travail, les étudiants ont présenté leurs projets aux membres du jury. Parmi les six projets présentés, l’un d’eux est arrivé premier de sa catégorie et a obtenu le coup de cœur du public : le projet R3I. L’idée est de mettre déployer une grande constellation de satellites pour détecter les départs de feux de forêt en temps réel, avec une couverture de l’ensemble du globe. Le projet, évalué à 150 millions d’euros, soit beaucoup moins que le budget annuel dépensé par la Californie pour lutter contre les incendies.

Bravo à tous !