Grenoble INP Rubrique Formation 2022

Interview : Michela Peisino, une étudiante du master Nanotech

Michela Peisino est une étudiante italienne du master Nanotech. Elle revient sur son année passée à travers l'Europe.
Michela, vous avez intégré le master Nanotech à la rentrée 2005, quelles études avait vous fait auparavant ? Michela Peisino, étudiante du master nanotechJ'étais étudiante en électronique et en science de l'information au Politecnico di Torino pendant 3 ans. J'y ai obtenu mon « Laurea », puis j'ai intégré lalicence LIFI, la Licence Franco-Italienne en technologies de l'information. Je suis ainsi entrée à l'ENSERG, et j'ai entendu parler d'une nouvelle formation, le master Nanotech. J'ai tout de suite été intéressée par la diversité des débouchés possibles à l'issue de la formation. Demain, la production industrielle dans les domaines des micro et nanotechnologies sera fortement tirée non seulement par l'explosion des marchés des télécommunications et de l'informatique mais également de l'industrie de la construction de machines, l'industrie des appareils et instruments, l'industrie des textiles, de l'optique et de la photonique, de l'industrie médicale et pharmaceutique ainsi que celle des énergies renouvelables. J'ai été admise sur titre dans cette filière pour mon plus grand bonheur. Pourquoi avoir choisit la formation Nanotech ? Avec la Licence LIFI, j'avais déjà réalisé un rêve : étudier à l'étranger. En intégrant la 2ème promotion du master Nanotech, j'étais impliquée dans quelque chose de nouveau, dans des technologies nouvelles. C'était particulièrement motivant ! Vous souhaitiez être pionnière, vous n'avez pas été déçue ! Bien sûr ! Nous étions d'ailleurs parmi les premiers étudiants à étudier à Minatec. J'ai découvert ici d'autres méthodes de travail. Avant, j'étudiais parce que c'était normal de la faire, aujourd'hui, je travaille parce que mes études m'intéressent. Il y a plus de pression, mais c'est ce qui nous pousse à avancer. Quel est pour vous l'intérêt d'effectuer un diplôme conjoint à plusieurs universités européennes ? Aujourd'hui, les carrières d'ingénieurs se dessinent de plus en plus à l'international, et c'est dans cette perspective qu'a été conçue la formation. Les micro et nanotechnologies sont en effet en plein essor dans le monde. Comme il s'agit d'un domaine de haute technologie, l'industrie européenne, en compétition avec l'industrie américaine ou japonaise plus avancée dans ce domaine, a et aura besoin d'ingénieurs et de chercheurs spécialistes, disposant de bases solides leur permettant de s'adapter aux évolutions rapides de ces domaines. En outre, j'ai découvert des méthodes de travail différentes des miennes. Dans mon pays, on pose beaucoup de questions, et il y a une forte participation des étudiants. C'est un peu moins le cas en France, alors au début, ça surprend. Les cours en anglais ne sont pas un problème, on se comprend tous très bien et nous assimilons le vocabulaire technique très rapidement. J'aime également beaucoup Grenoble, je me suis tout de suite senti accueillie. Et puis j'ai découvert le ski et pas mal d'autres sports de montagne ! Quels sont vos projets près le master Nanotech ? Au début, j'avais très envie d'entrer dans le monde du travail, mais j'ai de plus en plus envie de continuer à l'université, de m'investir dans la recherche. Les applications bio-médicales, en pleine expansion, m'intéressent tout particulièrement. Nous aurons bientôt la possibilité d'utiliser la chirurgie microrobotique, ça sera moins traumatisant pour le corps humain. Par contre, je ne sais pas encore où aller. J'hésite entre rentrer en Italie, poursuivre à Grenoble, ou pourquoi partir encore, en Allemagne ou aux États Unis.