Grenoble INP Rubrique Recherche 2022

Un chantier titanesque

En décembre 2011, la plateforme Coriolis qui avait été construite 50 ans plus tôt sur la presqu’ile scientifique à Grenoble, fut détruite pour permettre l’extension de la ligne de tram B. Les travaux de reconstruction de la plateforme sur le campus ouest ainsi que celle du bâtiment destiné à l’abriter ont été en partie financés par la Metro (2,5 millions d’euros), et le reste sous forme de subventions du Plan campus du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Coût total de l’opération : 6,4 millions d’euros. Après presque trois ans de travaux pilotés par Arnaud Astier, de la Direction du Patrimoine de Grenoble INP, la nouvelle Coriolis a de nouveau été opérationnelle en mai 2014.

Si certaines parties de l’ancienne plateforme ont été conservées, telle la structure supérieure comportant le portique d’instrumentation, les bureaux et plans de travail, l’essentiel a été reconstruit. C’est le cas, par exemple, du système de motorisation de la plaque qui a été totalement repensé. "Un ingénieur a été spécialement embauché pour refaire toutes les pièces mécaniques de façon à rendre l’ensemble plus fiable en réduisant les vibrations, mais aussi plus simple d’utilisation et plus performant, tout en diminuant la maintenance, relate Samuel Viboud, ingénieur CNRS au LEGI et responsable technique de la plateforme. La précision est de rigueur : chaque pied doit par exemple être réglé au 100ème de millimètre près pour que l’axe de rotation soit parfaitement vertical". Au final, la nouvelle plateforme présente une structure en béton armé posée sur un rail circulaire lui-même reposant sur des galets roulants. L’ensemble pèse 350 tonnes en charge pleine, et peut tourner jusqu’à 6 tours par minute.


 

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