Grenoble INP Rubrique Recherche 2022

La fabrication additive révolutionne les matériaux


L’impression 3D, ou fabrication additive, s’impose comme l’une des grandes mutations de ce début de XXIème siècle en matière de production industrielle, en particulier dans le domaine aéronautique, où la fabrication soustractive est poussée à l’extrême. À la différence des méthodes de fabrication classiques comme le forgeage et l’usinage, pour lesquelles la pièce finale est obtenue par soustraction de matière, c’est en ajoutant de la matière que sont façonnées les pièces. A chaque couche, un laser ou un faisceau d’électrons agglomère une poudre métallique (du titane pour l’instant dans le cas de l’EBM de Grenoble INP) sur des zones précises de la pièce, uniquement là où la matière est nécessaire. « Outre la rapidité de production des pièces, la fabrication additive permet de fabriquer en un seul bloc des pièces à géométrie complexe ou d’intégrer des fonctions supplémentaires impossibles à obtenir par usinage, explique Rémy Dendievel, chercheur au SIMAP. Avec nos collègues de la plateforme AIP GI NOVA et du G-SCOP spécialisés en conception, nous créons les architectures spécialement pour répondre à une fonction, ou même obtenir des associations apparemment incompatibles comme la robustesse et la légèreté, ou la tenue mécanique et l’isolation thermique ….»
Les possibilités d’allègement et d’intégration de fonctions sans assemblage, ainsi que la valorisation de la matière première (pas de pertes) rendues possibles par la fabrication additive, sont des avantages clés permettant de diminuer le ratio Buy-to-Fly dans l’aéronautique et de gagner en compétitivité dans de nombreux autres secteurs. Enfin, cette technique est adaptée à une fabrication de pièce à la demande, ce qui peut s’avérer fort utile entre autres dans le médical, pour fabriquer des prothèses sur-mesure par exemple.
 


 

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