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ButterflyEffect : petits dons, grandes conséquences

Lorsqu'il est entré à l'Esisar en filière Informatique et Réseaux, Bastien Libersa savait qu'un jour il créerait sa propre entreprise. Mais il ne pensait pas le faire dès sa sortie de l'école.

L'équipe de Butterfly Effect


« Tout est parti du concours Id'Mobile d'Alten, auquel nous avons participé fin mai 2011 avec Bastien Siebman et Quentin Fouré, respectivement étudiants à l'Ensimag et à l'Ense3, explique le jeune entrepreneur. Nous avions développé un projet d'application mobile de micro-dons, qui a retenu toute l'attention du jury. » Le concept est parti du constat que faire un don est parfois compliqué : il faut savoir se repérer dans la masse des associations caritatives (à qui donner ? pour quoi ?...) et les modes de paiement sont parfois contraignants. L'application ButterflyEffect développée par les futurs ingénieurs a pour ambition de pallier ces difficultés en regroupant « plusieurs associations dans votre smartphone », auxquelles il est possible de faire un don, même minime, en moins de trois clics.

Un projet plusieurs fois récompensé
Depuis, l'idée a fait son chemin. Après le concours organisé par Alten, les trois étudiants, qui ont tous les trois suivi le semestre de formation MANINTEC (Management, Innovation, Technologies) en dernière année de leur école d'ingénieur, se lancent dans une véritable étude de marché, analysent les habitudes des donateurs et les attentes des associations. « C'est ainsi que, pour des raisons de coûts de transaction, nous avons laissé de côté le concept de micro-don pour opter pour un minimum de deux euros. Nous nous sommes également aperçus que les gens avaient besoin de bien connaître les actions d'une association pour motiver leur générosité. Aussi avons nous créé un annuaire détaillé des associations caritatives, qui peuvent publier leurs actualités et communiquer sur leurs missions. »
Parallèlement à ButterflyEffect, qui concerne essentiellement les petites et moyennes associations, les trois jeunes entrepreneurs proposent de développer des applications sur mesure pour les grandes associations. Enfin, leur toute jeune SAS créée en octobre 2012 et qui a déjà remporté plusieurs concours, propose également des prestations évènementielles. « En novembre, nous avons travaillé pour le gala de l'AMREF, première ONG africaine de santé publique. Nous leur avons développé un écran affichant le montant des fonds récoltés en temps réel, ce qui a nettement boosté les dons. »
Les trois jeunes se donnent encore un an en incubation à IncubaGEM, l'incubateur de Grenoble Ecole de Management, avant de voler de leurs propres ailes. Mais quoiqu'il arrive, aucun d'eux ne regrettera l'expérience. « Il faut vraiment encourager les futurs ingénieurs à envisager la création d'entreprise comme une possibilité d'emploi. L'échec est impossible ! Si l'échec commercial devait se produire, il est de toute façon évident que la création d'entreprise est une expérience extrêmement enrichissante aux plans professionnel et personnel, et facilement valorisable par la suite. »


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