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Mobilité urbaine : les marchandises aussi !

Aujourd'hui, le fret de marchandises est responsable de 20 à 30 % de la congestion du centre de Grenoble, et du tiers des émissions de gaz à effet de serre et de CO2. Aussi, en complément des solutions de mobilité urbaines liées aux personnes, des études de logistique urbaine sont-elles en cours pour tenter de limiter le trafic de camions de marchandises en ville (et leurs intempestifs arrêts en double file).

L'une des voies explorées dans le cadre du projet URBADIS (projet soutenu par l'ARC7 de la région Rhône-Alpes)  porté par Van Dat Cung et Karine Samuel, respectivement enseignants à Grenoble INP - Génie industriel et au Département des Enseignements Transverses, et chercheurs aux laboratoires G-SCOP et CERAG, est celle du tram-fret. « Il s'agit d'adapter une partie des tramways au transport de marchandises. Il faut, pour cela, analyser les volumes de marchandises transportés, identifier les lignes utilisables, les solutions techniques pour les voitures transformées en wagons, mettre au point les schémas d'approvisionnement, et enfin, la façon d'assurer la livraison dans les derniers mètres. » Le travail, mené en collaboration avec de grands groupes de distribution, a déjà montré que les flux des grandes enseignes sont très massifiés, et que la marge de manœuvre se situe davantage au niveau du e-commerce, dont le chiffre d'affaires ne cesse d'exploser (plus 46% en 2011 et plus 60% en 2012).

Tram (Fotolia© Bred&Co)

Autre solution à l'étude : la mise en place d'un ou plusieurs CDU (Centre de Distribution Urbaine). Là encore, reste à en déterminer le nombre, l'implantation et à travailler sur des modèles économiques qui intègrent intérêts publics et privés. « Nous travaillons de pair avec des transporteurs, des distributeurs, et des institutions publiques comme le SMTC ou la ville de Grenoble »... A suivre.

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