Retour sur l’International Pulp Bleaching Conference

L’International Pulp Bleaching Conference (IPBC) est l’unique conférence mondiale faisant le point sur les dernières avancées technologiques et scientifiques concernant le blanchiment des fibres cellulosiques à usage papetier, et celles de la cellulose à usages chimique et textile. L’édition 2014 s’est déroulée à Grenoble du 29 au 31 octobre dernier.
Cette conférence réunit tous les acteurs du domaine. Auparavant biennale, elle est désormais organisée sur un rythme triennal. La dernière édition s’est ainsi tenue à Portland (Oregon) en 2011. L’IPBC s’adresse à un public international diversifié : producteurs de pâte à papier et de cellulose, fournisseurs d’équipements et de produits chimiques, universitaires et chercheurs150 personnes, provenant de 22 pays différents, ont participé à l’édition 2014. Une moitié de participants étaient des industriels, l’autre moitié venait de centres de recherche, du milieu académique, ainsi que quelques étudiants en thèse et en master.

Les conférenciers représentaient une grande diversité de pays : Finlande, Suède, Canada, Etats-Unis, Japon, Brésil, Uruguay, Nouvelle Zélande, Autriche, Portugal, Espagne, Bulgarie, Mexique et, bien sûr, la France avec la participation de plusieurs chercheurs du Laboratoire de Génie des Procédés Papetiers, laboratoire copiloté par Grenoble INP avec le CNRS et l'Agefpi, et du Centre Technique du Papier.

La conférence a été ouverte le 29 octobre après-midi au musée de Grenoble par Christine Chirat, présidente des programmes, enseignante à Grenoble INP - Pagora et chercheur au LGP2, et le président du congrès, Monsieur Gopal Goyal, de la société International Pape (USA). La séance a débuté par une session sur des témoignages industriels. Petri Vasara, directeur de Pöyry Management Consulting (Finlande) a donné l’état de ses réflexions sur les besoins ou non de matériaux de très hautes blancheurs. Mats Backman, directeur R&D de Pulp Business Area, UPM (Uruguay), a exposé la stratégie mise en place par le groupe UPM pour implanter des nouveaux procédés de blanchiment. Tony Johnson, business director de Forest Industries (Beca Amec, Nouvelle Zélande), a abordé le thème de la gestion des risques dans les lignes de fibres et de blanchiment. Denis Sens, directeur R&D de Tembec, (France), a, lui, fait le point sur la production de cellulose de spécialités. Enfin, Marcelo Rodrigues da Silva, spécialiste R&D, Fibria (Brésil), a présenté l’industrie de la cellulose en Amérique du sud, et les investissements colossaux à venir dans ces pays.

Cette session d’ouverture a été suivie d’une visite privée du musée d’art de Grenoble qui a été très appréciée par les participants, puis d’un cocktail de bienvenue, au sein du musée, au cours duquel Claus Habfast, Vice-président Recherche et Enseignement supérieur à Grenoble Alpes-Métropole et représentant du maire de Grenoble, ainsi que Brigitte Plateau, Administrateur général de Grenoble INP, ont fait des discours d’accueil.

“C’est un grand plaisir pour moi que d’être ici avec vous au soir de votre premier jour à Grenoble pour cette International Pulp Bleaching Conference 2014. Je suis vraiment fière et ravie de vous accueillir ici, en France, pour la toute première fois que cette conférence a lieu ailleurs qu’au Canada, en Suède, en Finlande ou aux Etats-Unis. Cela me parait important, pour plusieurs raisons.
[…] Grenoble et les Alpes sont une région de montagnes, de forêts et de rivières. L’industrie du papier fait partie de notre histoire depuis le 19ème siècle et Grenoble est restée parmi les rares lieux d’innovation technologique en matière de bois en France. Vous venez peut être pour admirer la beauté de nos paysages, mais, pour sûr, vous venez également parce que cette conférence est co-organisée par le laboratoire LGP2, qui est connu partout dans le monde pour ses recherches sur le blanchiment de la pâte, et Grenoble INP – Pagora, […] qui cultive  les plus hautes compétences en matière de technologie papetière […]. » introduisit Brigitte Plateau.

Au cours des deux journées suivantes, sur le Domaine Universitaire de Saint Martin d’Hères (Grenoble INP – Pagora et Centre Technique du Papier), 8 sessions, soit un total de 24 conférences, ont permis de faire un tour d’horizon complet de l’ensemble des problématiques liées au blanchiment : les procédés de blanchiment répondant aux exigences du développement durable (blanchiment à l’oxygène, à l’ozone et au peroxyde d’hydrogène), les nouveaux agents de blanchiment, le problème du jaunissement de la cellulose, l’amélioration des procédés existants, le blanchiment dans les bioraffineries, et le blanchiment utilisant des enzymes. En outre, 2 sessions posters ont complété ce programme.

Dominique Lachenal, professeur à Grenoble INP – Pagora et chercheur au LGP2, a conclu la conférence en revenant sur l’historique des évolutions du blanchiment, dans lequel Grenoble INP - Pagora a joué un rôle primordial, et a donné sa vision du futur du blanchiment.



Les participants ont tous été très satisfaits du niveau des conférences, des discussions et interactions, des visites (musée de Grenoble, château de Sassenage) et de l’organisation du congrès.