Rencontre avec Regis Largiller, chargé de mission Smart City – Smart Energy à la Fondation Partenariale Grenoble INP

Détaché par Schneider Electric auprès de la Fondation Partenariale Grenoble INP et du pôle de compétitivité Tenerrdis pour une durée de 2 ans et demi depuis février 2016, Regis Largiller exerce la fonction de chargé de mission Smart City – Smart Energy.
Ces dernières années, Regis Largiller était ambassadeur Smart City pour Schneider Electric. Son rôle consistait à bâtir des projets et les concrétiser au niveau business des idées. Son expertise reconnue était régulièrement sollicitée et l’amenait à intervenir dans diverses régions du monde. Aider à la construction de projets, à la prévisibilité des problématiques et apporter aux différentes équipes la vision développement de produit : telles sont les compétences qu’il met aujourd’hui à disposition de la Fondation Partenariale Grenoble INP.


Bonjour, pouvez-vous commencer par nous parler du concept de Smart City ?

Smart City, c’est la ville intelligente, durable et astucieuse. Tout l’enjeu de la Smart City est de monter en efficacité au niveau du périmètre urbain et notamment des problématiques économiques, de durabilité, de respect de la planète et d’attractivité.

Les 3 thématiques principales de la ville intelligente sont l’énergie, le transport et les services publics et la sécurité.

En ce qui concerne l’énergie, cela consiste à identifier les différentes consommations d’une ville (bâtiments, transports, éclairage) et de réfléchir à leur intégration pour une bonne visibilité des empreintes énergétique et carbone. Il s’agit de collecter les données et d’effectuer un plan d’action pour réduire l’empreinte énergétique, tout cela en facilitant l’investissement et la rénovation des bâtiments. Il faut donc définir, à partir des mesures, les priorités et les impacts des différents projets envisagés.

Pour le transport, l'enjeu est de faciliter le transport multimodal en créant, par exemple, des parkings relais afin d’optimiser le coût, le temps et l’empreinte énergétique de l’ensemble des transports au sein d’une ville.

Quant au service public et à la sécurité, le but est de rationnaliser. Par exemple, l’éclairage : a-t-on besoin d’éclairage lorsqu’il n’y a pas de circulation ? Ou encore, comment rationnaliser la dépense énergétique de l’éclairage entre la part publique et celle provenant des vitrines des commerces ? Ces enjeux impliquent l’intégration de l’ensemble des acteurs du système qu’est la ville, même s’ils n’ont pas l’habitude de travailler ensemble.
La panoplie dont nous disposons pour cette approche est celle de l’innovation technologique sociétale. Il s’agit de l’intégration technique des systèmes d’une ville, de ses fonctions, sa gouvernance et sa responsabilité.

Quels sont les objectifs de votre mission à la Fondation Partenariale Grenoble INP ?

L’objectif de cette mission est de renforcer la visibilité de l’écosystème grenoblois, qui est constitué d’institutions académiques, de PME et de start-up liées à la thématique des Smart Cities. L’objectif est donc de faire le lien entre les différents acteurs de ces thématiques et de voir comment cela se décline au sein de l’écosystème grenoblois et d’en renforcer la visibilité internationale.
La région dispose de gros atouts, il s’agit de les mettre en valeur, de coordonner les projets et de monter des collaborations entre les différents acteurs.

Le chargé de mission Smart City – Smart Energy à la Fondation Partenariale Grenoble INP a deux missions principales :
 
  • Etudier la faisabilité du montage de 2 chaires de la Fondation Partenariale sur la précarité énergétique et l’hydrogène, qui sont actuellement au stade de la réflexion ;
  • Etablir un catalogue de propositions autour des valeurs Smart Cities et définir une stratégie de communication sur l’ensemble de ces sujets au niveau de l’écosystème grenoblois tout en le valorisant.

Le chargé de mission Smart City élabore ainsi des ponts de l’usage vers la technologie : quelles solutions pour quel type d’innovation ? Tout cela en vue de faire avancer des solutions correspondant aux usages.
Lorsque l’on parle de Smart City dans le périmètre grenoblois, cela englobe la Fondation Partenariale Grenoble INP, les activités des écoles et laboratoires de Grenoble INP, et les pôles de compétitivité Minalogic et Tenerrdis.

Quel rôle la Fondation Partenariale Grenoble INP a-t-elle à jouer dans la mise en place de la Smart City  ?

L’action de la Fondation sur la Smart City se joue non seulement au niveau du financement, mais aussi de la recherche des compétences nécessaires à la bonne marche d’un projet, en identifiant des laboratoires ou les écoles à solliciter, par exemple. Le chargé de mission de la Fondation se pose donc la question de la problématique et des profils nécessaires pour traiter le projet. En effet, la réflexion sur les Smart Cities a comme point de départ les usages et non la technologie. L’ingénieur Smart City doit s’accaparer les problématiques sociétales et la gestion des usages.
La Fondation a donc besoin de bien comprendre ces sujets afin de voir ce que Grenoble est capable de mettre en place et, pour ce faire, d’attirer des jeunes talents et des professionnels du secteur qui peuvent, grâce au rôle de la Fondation acquérir une dimension internationale et donner ainsi une visibilité à Grenoble INP par la même occasion.

Merci !


@ consulter : Dossier "Grenoble INP : une vraie stratégie smartgrids"