Grenoble INP Rubrique Institut 2022

Nucléaire civil : la savoir-faire français rayonne jusqu'en Chine

Avec ses partenaires du consortium français de formation d’ingénieurs en nucléaire civil, le groupe Grenoble INP exporte le savoir-faire français dans ce domaine en Chine, au travers de la création de l’institut franco-chinois de l’énergie nucléaire (IFCEN).
Chaque semaine, une centrale thermique à charbon ouvre en Chine. Une catastrophe pour la planète... Pour répondre à ses besoins croissants en énergie sans nuire à la planète, ce pays a donc fait le choix d'accélérer le développement de son industrie nucléaire. Ainsi, ce sont plus de 50 centrales qui doivent y être construites d'ici 2020. Une opportunité à ne pas manquer Pour les industriels chinois et étrangers le programme nucléaire chinois constitue une opportunité sans équivalent dans le monde. Mais le développement accéléré du nucléaire en Chine représente aussi un défi majeur en termes de savoir-faire et de ressources humaines. « A l'heure actuelle, on estime que l'industrie nucléaire en Chine connaît un déficit d'ingénieurs et de techniciens qualifiés équivalant à 1500 personnes par an », souligne Jean-Marie Bourgeois Demercey, Vice-Président des relations avec les entreprises du groupe Grenoble INP. Dans un tel contexte, l'université de Sun Yat-sen de Canton a formé le projet de créer, en coopération avec la France, un institut de formation « à la française » d'ingénieurs dans le domaine du nucléaire : l'Institut franco-chinois de l'énergie nucléaire (IFCEN). Une première. « Si la France est un partenaire historique de la Chine dans le nucléaire, cette coopération de longue date ne s'était jamais traduite par la création d'une structure commune de formation de personnel de haut niveau en Chine. » Grenoble INP, qui propose une offre de formation très large dans le domaine (allant des matériaux à la physique nucléaire en passant par la thermohydraulique et la sécurité, voir Asavoir N°81) a naturellement piloté, avec le CEA, le projet de création de l'IFCEN. Le futur Institut, dont la création a été officialisée le 21 décembre 2010 (voir encadré), se calquera sur le modèle des établissements déjà créés pour l'ingénierie générale (Centrale Pékin) et l'aéronautique (GEA-Tianjin) dans le cadre de la coopération franco-chinoise. Il proposera, dès la rentrée 2010, une formation de six ans qui s'articulera en trois étapes. Trois grandes spécialisations sont envisagées à l'issue du tronc commun : cœur de réacteur et neutronique, fonctionnement et exploitation des centrales, matériaux et cycle du combustible. « Le cursus sera ponctué de plusieurs stages en entreprise ou en laboratoire de recherche pour une durée allant jusqu'à six mois. » A terme, entre 100 et 150 ingénieurs chinois seront diplômés de cet institut chaque année.