Filles et maths : une équation toujours lumineuse

Grenoble INP – Ensimag poursuit son engagement en faveur des femmes et de la science. Le 2 décembre une centaine de lycéennes se sont rendues à l’Ensimag pour participer à la 5ème édition de la journée « filles et maths une équation lumineuse ». Son objet : encourager les filles à s'orienter vers des études de mathématiques et plus généralement des études scientifiques et techniques.


Imaginées en décembre 2009 par les associations Femmes et mathématiques et Animath, cette journée est également soutenue par la Fondation partenariale Grenoble INP. Sa directrice, Valérie Bonnardel, a ouvert l’événement.


 

Au cours de la pause déjeuner, les lycéennes ont pu poser leurs questions à des élèves-ingénieurs de l'école venues les rencontrer et témoigner de leurs expériences. Par petits groupes, elles ont ensuite rencontré et échangé avec des femmes scientifiques, actives dans le milieu de l’industrie (Viséo Group, applidium) ou de l'enseignement supérieur et de la recherche (Laboratoire Informatique de Grenoble). Les lycéennes ont ainsi découvert les débouchés très divers des études de mathématiques et les métiers scientifiques.



La journée s’est terminée sur une séance de théâtre au cours de laquelle la compagnie LAPS a joué des saynètes mettant en scène des situations stéréotypées, suscitant ainsi une réflexion collective sur l’attitude à adopter face à de tels comportements.
 

Brigitte Plateau, administratrice générale et également présidente de l'AFDESRI (Association des femmes dirigeantes de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation), a conclu la journée en s’adressant aux jeunes filles :

« Le chemin vers l’égalité entre les femmes et les hommes, en sciences et dans la société, reste encombré de stéréotypes et la discrimination positive est un moyen, parmi d’autres, de la mettre en lumière (…)

Qu’est-ce qu’un stéréotype ? Une conviction généralisée, ce qu’on appelle en psychologie une « croyance », qui concerne le plus souvent un groupe d'individus. Le stéréotype revient à économiser la réflexion, car il est basé sur des a priori. Une opinion simpliste qui repose sur des « on dit » ou même pire des non-dits, plutôt que sur les faits, et sur leur analyse.(…) »


Ce discours fut l’occasion de rappeler aux jeunes filles de ce nouveau millénaire  les combats de leurs ainées et les parcours remarquables de Marie Curie et sa fille Irène.

« L’Académie des Sciences, qui a refusé Marie Curie, n’a accueilli sa 1ère membre élue, Yvonne Choquet-Bruhat, qu’en 1979 (Maths et Physiques). »

Avant de conclure en mathématicienne :
 
« L’équité, c’est le résultat lumineux d’une équation dont chaque terme est une identité remarquable, et respectée, pour ce qu’elle est. Pas la copie d’un cliché. J’espère que cette journée vous aura déterminées à la résoudre, en choisissant des études et une vie professionnelle où la science et sa responsabilité sociétale vue par une femme auront toute leur place. »

Voici un petit résumé de la journée en tweets :