Etienne Perret, nommé à l’IUF

Etienne Perret a été nommé au sein de la 24ème promotion de l’Institut Universitaire de France (IUF) en octobre dernier. Ce jeune chercheur couronné de succès avait remporté le prix MIT Technology Review destiné aux « Innovateurs de moins de 35 ans » et reçu le « Prix des Techniques Innovantes pour l'Environnement » au salon Pollutec en 2013.
Le parcours exemplaire d’un jeune enseignant-chercheur

Seuls 2% des enseignants chercheurs français sont ou ont été membres de l’IUF ! Etienne Perret, maître de conférences à Grenoble INP – Esisar, a été nommé, en octobre 2014, parmi les 110 nominés de la 24ème promotion de l’IUF, sélectionnés parmi plus de 650 dossiers de candidatures !

Cet ingénieur toulousain a fait sa thèse au LEN7 (Laboratoire d'Electronique de l’ENSEEIHT) et son post doc à l’IEF (Institut d’Electronique Fondamentale) à Orsay. Il a rejoint Grenoble INP - Esisar en 2006. Enseignant sur les thématiques physique, électronique, radiofréquence (63ème section CNU), ses travaux de recherche, au LCIS à Valence portent sur la mise au point d'un système d'identification par radiofréquences (connu sous le nom de chipless RFID). Depuis janvier 2015, il est responsable de l’équipe de recherche ORSYS du LCIS.

La nomination à l’IUF : la reconnaissance de l’excellence

L’IUF a pour mission de renforcer et d’appuyer la recherche de haut niveau ; la délégation auprès de l’IUF est effective pour une période de 5 ans. La nomination à L’IUF est faite après examen d’un dossier. Celui-ci décrit le projet de recherche accompagné du soutien de chercheurs réputés du domaine. C’est ensuite un jury d’experts internationaux qui évalue la qualité et la valeur exceptionnelle des travaux déjà réalisés et du projet en lui-même. Il existe 2 catégories de membres : les juniors (âgés de moins de 40 ans), dont fait partie Etienne Perret, et les seniors.

Le premier avantage, non négligeable, de cette nomination est une décharge des deux tiers du service, afin de mettre la personne dans les meilleures conditions possibles pour mettre en œuvre son projet de recherche. Cette nomination comprend également un volet financier avec un crédit scientifique de 15000€ par an pendant 5 ans et l’attribution automatique de la prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR) à un montant spécifique.

Autre aspect important : la valeur honorifique de la nomination, tant pour la personne elle-même que pour son laboratoire et son université. Cette nomination va permettre d’accroitre la visibilité du laboratoire et du site valentinois. C’est en effet la première fois qu’un de ses membres est distingué par l’IUF. La présence d’un membre IUF parmi les enseignants-chercheurs est notamment un des indicateurs d’excellence qui a été favorable au laboratoire lors de la récente évaluation HCERES.

A la croisée des chemins du code barre et des RFID

Le projet de recherche qui a remporté cette distinction s'inscrit dans la continuité des activités du jeune chercheur, qui, depuis son arrivée au LCIS, consacre son activité aux systèmes communicants sans fil et à l’identification des objets en se passant des puces RFID.

L’idée est d’avoir un système d’identification sans fil, qui soit plus souple à mettre en œuvre qu’un système RFID classique, mais plus évolué qu’un simple code barre : il doit être sans puce, réalisable par seule impression, et pourquoi pas un jour disposant d’une fonction réécriture … Ses recherches visent donc à élaborer un système d’identification qui soit autant grand public et simple d’utilisation que le code barre mais avec beaucoup plus de fonctionnalités. Le code barre parait aujourd’hui obsolète lorsque l’on compare ses fonctionnalités à la RFID, mais le fait qu’il ne coûte rien, mis à part l’impression, et qu’il soit simple et flexible d’utilisation, en font un paradigme intéressant si l’on parvient à lui adjoindre un certain nombre de fonctions à l’aide des radiofréquences. L’idée est donc d’aller à la croisée des chemins entre RFID et code barre pour mettre au point un système d’identification moderne et utilisable par tous, notamment du fait de son bas coût. Nul doute que les applications, industrielles ou non, seraient innombrables pour un tel système d’identification.

Cette nomination récompense également toute une équipe et particulièrement le travail de plusieurs doctorants, notamment Arnaud Vena qui a obtenu le prix de thèse de l'Université de Grenoble en 2013 pour ces travaux sur la RFID chipless.

Félicitations !

@ consulter :
  • Etienne Perret remporte le pris MIT Technology review innovateurs de moins de 35 ans
  • Etienne Perret reçoit le prix des techniques innovantes pour l'environnement