Des ruches connectées sur le toit de Grenoble INP - Ense³

Dans le cadre de leur projet, 8 élèves-ingénieurs, encadrés par un enseignant, ont installé une ruche connectée sur le toit de l'école d’ingénieur Ense³, capable de surveiller en temps réel la bonne santé de l’essaim.
Une ruche est un objet fragile et sensible, notamment l’hiver. Il est, en effet, impossible de l’ouvrir pour vérifier la santé des abeilles.
Pour connaître l’état d’une ruche, Laurent Gerbaud (enseignant à Grenoble INP – Ense³, et apiculteur amateur) et Frédéric Wurtz (chercheur au CNRS sur la gestion intelligente des bâtiments) ont proposé à un groupe d’élèves de construire une ruche connectée capable de mesurer en temps réel la température, l’humidité, le poids et le son à l’intérieur de la ruche, ainsi que la température et l’humidité extérieures. Les mesures, enregistrées toutes les heures, permettent un suivi en temps réel.

 
 
 

Ces données permettent de connaître l’évolution de la production de miel, d’avoir une évaluation de la population de l‘essaim et de savoir comment les abeilles réagissent aux aléas climatiques, auxquels elles sont très sensibles.

Un site internet pour analyser les données

Les étudiants ont également créé un site internet qui permet, non seulement, d’afficher les données sous forme de graphiques mais aussi de résumer leur démarche pour que ce projet open-source soit réalisable par tout apiculteur ayant des connaissances basiques en électronique et informatique.

Encouragés par plusieurs expériences réussies de ruches mises en place en milieu urbain à travers la France, les étudiants ont décidé d’installer le fruit de leurs travaux sur le toit de l’école. La ruche a donc été mise en place avec succès le 17 mai, à portée de vol du massif de la Chartreuse. Les élèves espérent qu’une deuxième ruche rejoindra celle-ci d’ici septembre prochain.

D’ici là, les étudiants vont pérenniser leur action en se formant aux rudiments de l’apiculture et en créant une association. D’autres projets sont actuellement à l’étude, notamment l’installation d’une webcam pour une visualisation continue des ruches.

Etudiants et encadrants du projet remercient l’Abeille Dauphinoise pour l’aide active de Timothée Delaforge, ancien élève de l’école et jeune diplômé d’une thèse Cifre G2Elab-Schneider Electric.