Remise des diplômes : un moment fort pour nos diplômés

Samedi 21 novembre avait lieu la traditionnelle cérémonie de remise des diplômes. Cette année le parrain de la cérémonie de la promotion 2014 était Ludovic Le Moan, diplômé de Grenoble INP – Ensimag et Président-directeur général de la société SIGFOX. Sa journée a débuté par une rencontre avec les directeurs et des enseignants des six écoles. Il a ensuite remis leurs diplômes aux 7 ambassadeurs lors de la cérémonie. L'après-midi était consacrée à des échanges avec nos étudiants entrepreneurs et des start-up, qui sont par ailleurs des partenaires privilégiés de Grenoble INP.
Brigitte Plateau introduit la cérémonie en s’adressant aux diplômés : « Vous avez toutes les raisons d’être aussi fiers de vous-mêmes en effet.
Vous êtes les diplômés d’un établissement dont la marque est construite à partir d’une exigence : associer la haute valeur de vos compétences scientifiques et technologiques d’ingénieurs, et les valeurs humanistes qui fondent une responsabilité citoyenne.(…)

Le diplôme de Grenoble INP, que vous aurez dans votre poche à partir d’aujourd’hui est depuis toujours un passeport prestigieux, les ingénieurs de Grenoble INP se placent vite et bien avec un diplôme qui décline désormais leur triple appartenance :
-    A leur école, Ense³, Ensimag, Esisar, Génie industriel, Pagora, Phelma, … et à Grenoble INP,
-    Au Groupe INP, qui réunit, au travers des 4 Instituts polytechniques, 30 écoles sur tout le territoire et diplôme 1 ingénieur sur 7 en France,
-    A la Communauté Université Grenoble Alpes, qui fédère les établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche du sillon alpin autour de Grenoble  et se positionne dans la compétition mondiale dite « de Shanghai »
(…)Vos profils correspondent aux attentes des entreprises, parce que c’est avec les entreprises que nous redéfinissons constamment les contours et les évolutions de nos formations et de notre recherche. »



Gérard Matheron , directeur du site STMicroelectronics Crolles, est monté sur scène pour témoigner de la richesse de son expérience en tant que président du Conseil d’Administration de Grenoble INP. Ils ont ensuite accueilli ensemble le parrain de la cérémonie.



« Je suis là pour vous parler d’entreprenariat, car je suis un passionné (…) »

Ludovic Le Moan, diplômé ingénieur de Grenoble INP – Ensimag débute sa carrière par des fonctions techniques et commerciales avant de prendre la direction d’un groupe qu’il quittera pour fonder et revendre Anyware Technologies, puis GOOJET, devenue Scoop.it. Il prend la direction de SIGFOX en 2010.
A ce jour, l’entreprise a réalisé un montant de 127,5 millions d’euros de levées de fonds dont 100 millions au printemps dernier. La présidence de son conseil d'administration est confiée à Anne Lauvergeon. SIGFOX, dont le siège est situé à Labège (Toulouse), a implanté des bureaux à Paris, Boston, Dubai, Madrid, San Francisco. L’entreprise compte 160 collaborateurs.
SIGFOX est l’unique opérateur d’un réseau cellulaire entièrement dédié à l’Internet des Objets (IoT) et à la communication Machine-to-Machine (M2M).

 « Je me suis lancé sans rien connaitre (…) j’ai quand même créé ma boite et une fois que l’on est dans le grand bain, on nage »
« SIGFOX est une aventure… je dirais un peu folle car  il faut une dose d’inconscience, de folie pour créer une entreprise. Quand j’ai croisé Christophe, je me suis dit : on va changer le monde ensemble ! »
« C’est la passion qui fait que je suis là aujourd’hui (…) par contre c’est une tranche de vie compliquée mais passionnante car il faut se réinventer tous les jours »
Après ce témoignage sur son parcours Ludovic Le Moan prodigua ses conseils aux jeunes diplômés :
« (…) N’oubliez pas de communiquer votre passion, votre vision. Le fait de dire « je veux faire ça, je veux y aller » fait que l’on arrive à embarquer du monde  avec soi : des collaborateurs, des clients, un écosystème. (…) Je suis animé par cette passion depuis le début. »
Ce qui me fait me lever le matin n’est pas le fait de valoir des milliards et d’avoir une grosse fortune. Ce qui est intéressant c’est d’essayer de changer le monde en toute humilité et de se dire qu’il est possible de le faire depuis la France. (…) C’est pour cela qu’il est important de communiquer, de trouver les bons vecteurs, de faire rêver les gens. »


Après cette conférence très riche, Martian Martine, vice-président de Grenoble INP - Alumni pris la parole pour leur rappeler que le réseau Grenoble INP Alumni représente plus de 40 000 diplômés en France et dans le monde. Chaque diplômé est un maillon de ce grand réseau, tant comme bénéficiaire que comme créateur d'opportunités.





Profils des ambassadeurs


Chacun leur tour, ils ont été accueillis sur scène par Brigitte Plateau, Ludovic Le Moan et les directeurs de leur école pour présenter individuellement leur parcours, leur nouvelle vie professionnelle et raconter quelques souvenirs marquants de leurs années à Grenoble INP. C’est des mains de Ludovic Le Moan et de leur directeur ou de son représentant que les 7 ingénieurs ambassadeurs ont reçu leur diplôme.


Grenoble INP – Ense³ : Héloïse Donzeau

Formation d’origine : Prépa des INP à Toulouse
Métier exercé : Responsable Plateau innovation chez ASSYSTEM

« Après mon bac scientifique, j’ai choisi d’intégrer la Prépa des INP pour le côté généraliste des enseignements dispensés par rapport à ce que l’on propose en prépa. Ensuite, j’ai intégré Ense³ pour sa filière hydraulique, mais au final, je me suis retrouvée en Automatique Systèmes et Information (ASI). J’ai effectué ma dernière année sur une île au Brésil, où je me suis ouverte à de nouvelles matières et à une nouvelle façon de vivre et de travailler. Après mon PFE, réalisé dans un laboratoire d’automatique et d’immunobiologie, j’ai intégré ASSYSTEM pour travailler sur la détection de médicaments contrefaits par traitement d’image. De fil en aiguille, j’ai pris des responsabilités et je suis aujourd’hui responsable R&D au sein du groupe d’ingénierie de la société. Avec mon équipe de six personnes, nous développons des projets d’innovation dans le domaine des énergies marines renouvelables, du transport, de la sécurité industrielle et des sciences de la vie. »



Grenoble INP – Ensimag: Jean-Baptiste Viller

Formation d’origine : IUT d’informatique à Clermont-Ferrand
Métier exercé : Analyste PLM (Production Lifecycle Management) chez Michelin

« Après un an de prépa, j’ai intégré l’IUT en informatique de Clermont-Ferrand pour me diriger vers quelque chose de plus concret. Là, j’ai vraiment découvert l’informatique, et je me suis lancé dans une année de spécialisation en informatique embarquée. En fin d’IUT, un ami m’a conseillé de postuler à l’Ensimag où j’ai été accepté. J’ai fait la filière Systèmes et Logiciels Embarqués commune avec Phelma, et effectué mon PFE chez Michelin dans le but de développer des outils de diagnostic pour les pneus de camions miniers. C’était très complet. Aujourd’hui, je déploie un projet PLM dans les usines européennes du groupe. Si je reviens à des projets plus techniques plus tard, je travaillerai peut-être sur des projets visant, par exemple, à mettre en place des systèmes pour économiser du carburant et augmenter la sécurité. »

Grenoble INP – Esisar : Kazusa Yamamoto

Formation d’origine :
Prépa MPSI/MP au Lycée Masséna à Nice
Métier exercé : Doctorante CIFRE (JTEKT – GIPSA-lab)

« Après ma prépa, j’ai intégré l’Esisar où j’ai pris quelques cours destinés aux élèves n’ayant pas fait la prépa intégrée de l’école. Là, je me suis prise de passion pour l’automatique grâce à de très bons professeurs, et me suis spécialisée en ingénierie des systèmes complexes. Aujourd’hui, je réalise une thèse au GIPSA-lab en partenariat avec la société JTEKT, un équipementier automobile spécialisé dans la direction assistée. La thèse a pour objectif le contrôle de la DAE (Direction Assistée Electrique) sans le signal venant du capteur de couple, en vue d’abaisser le coût de production de ce système. J’ai déjà publié un article qui a été accepté et qui sera présenté l’année prochaine… au Japon ! Pour la suite, je n’exclue pas la possibilité de me diriger vers l’industrie, où l’innovation par la recherche est essentielle. C’est pour avoir cette possibilité que j’ai choisi la thèse CIFRE. »

Grenoble INP – Génie industriel : Laura Chable

Formation d’origine : Classes préparatoires PSI (Physique sciences de l’ingénieur) au Lycée Louis Thuillier (Amiens)
Métier exercé : Ingénieur conception de produits chez INNOVATEAM

« J’ai choisi Génie industriel pour son côté généraliste et la présence de sciences humaines et sociales dans l’enseignement. J’ai effectué un double diplôme en Norvège, et réalisé mon stage de fin d’études en Slovénie. Aujourd’hui, mon travail consiste à concevoir de nouveaux mécanismes de retenue en cas de crash pour le secteur de l’automobile. Je participe à l’amélioration des produits existants et au développement de nouvelles fonctionnalités. Afin de répondre aux exigences croissantes de la règlementation et des constructeurs automobiles, les systèmes que je développe doivent protéger toujours mieux les utilisateurs tout en étant les plus légers, petits et silencieux possible. Une partie de mon travail porte sur la mise en place, le suivi et l’analyse de campagnes d’essais visant à évaluer le potentiel de nos innovations et à les valider. Les produits que nous développons équipent non seulement tous types de véhicules, mais ils sont également vendus aux constructeurs automobiles de tous les continents.»


Grenoble INP – Pagora : Hippolyte Durand

Formation d’origine : Prépa PC au Lycée Aristide Briand à Évreux
Métier exercé : Ingénieur R&D (apprenti IAE)

« Après ma prépa, je n’avais pas d’objectif précis. Mais à Pagora, j’ai découvert le monde de la cellulose, et notamment de la nanocellulose. Je vais d’ailleurs bientôt commencer une thèse visant à intégrer des nanocelluloses dans des dispositifs médicaux. Après l’école, j’ai effectué un passage à l’IAE pour me former au management de l’innovation en tant qu’apprenti au sein de la startup InoFib. Là-bas, j’ai mené plusieurs projets R&D : optimisation de la production des nanocelluloses (production et caractérisation), applications des nanocelulloses (principalement en enduction sur différents matériaux, cellulosiques ou non) pour les domaines de l’emballage par exemple. Enfin, j’ai géré plusieurs partenariats de développement et tenté de créer quelques opportunités de business pour la startup avant de la quitter fin octobre 2015. »

Grenoble INP – Phelma : Tristan Asset

Formation d’origine : Licence Science de la Matière – Université des Antilles et de la Guyane
Métier exercé : Doctorat en Electrochimie Catalytique – Bourse IDS FunMat, Cotutelle Université de Grenoble, Université de Liège (Be) et Solvicore (Allemagne)

« A l’issue de ma licence sur le thème des biopiles, j’ai postulé à Phelma qui proposait un master d’électrochimie couplé à la deuxième année de la filière Electrochimie et procédés pour l'énergie et l'environnement (EPEE). J’ai fait mon PFE aux Etats-Unis à nouveau sur les piles à combustible, et il était évident que je continuerai en thèse sur le même thème, mais à Grenoble cette fois.
Dans un contexte socio-économique qui tend à supporter l’émergence des énergies renouvelables, les piles à combustible à membrane échangeuse de protons (PEMFC) font office de solution viable pour remplacer les moteurs à essence dans les véhicules. Néanmoins, plusieurs barrières limitent la commercialisation à grande échelle de ces systèmes et l’une d’elle est l’utilisation du platine, un matériau extrêmement rare et dispendieux, comme matériau catalytique. Réduire de manière drastique la quantité de platine contenue dans la pile, tout en augmentant l’activité massique (l’énergie produite pour un gramme de platine) et la durabilité des PEMFC, est l’un des défis majeurs des piles à combustibles. Dans le cadre de ma thèse, je m’intéresse à des catalyseurs présentant l’avantage d’avoir de très grandes surfaces actives – du fait de leur nanostructure – pour de très faibles quantités de platine, optimisant ainsi l’activité des PEMFC. J’exerce, par ailleurs, un monitorat dans la filière Electrochimie et Procédés pour l’Energie et l’Environnement à Phelma, car j’envisage de devenir enseignant-chercheur. »

Grenoble INP – Formation continue : Estelle Ezzeddine

Formation d’origine : Master gestion de l’environnement industriel (UJF)
Métier exercé : Ingénieur procédé chez Ferropem

« Je travaille chez Ferropem, une industrie d’électrométallurgie qui fabrique du silicium. Initialement diplômée d’un master en gestion de l’environnement industriel, j’ai débuté ma carrière en tant que ‘responsable qualité sécurité environnement’ dans une usine de production de silicium en Savoie. On m’a confié le développement d’une unité pilote de production de silicium photovoltaïque, et cela s’est très bien passé ! Tellement bien que l’on m’a par la suite proposé de gérer cette unité de production de silicium. J’ai alors voulu mettre en accord ma formation avec mon projet professionnel en devenant ingénieur en management technologique.
J’ai choisi de venir ici, à la fois attirée par la renommée de Grenoble INP et par la double formation proposée avec GEM. Ces deux ans et demi ne furent pas de tout repos, d’autant que j’ai également donné naissance à un petit garçon ! Mais le soutien de mes enseignants et de camarades de promotion m’a aidée à tenir. »

 

Tous les participants ont poursuivi leurs échanges, mais aussi leurs retrouvailles autour d’un cocktail pour clore cet événement. Les diplômés se sont ensuite rendus dans leurs écoles respectives afin d’assister aux cérémonies organisées par celles-ci à l’exception de l’Esisar et Pagora qui ont eu à un autre moment..

 



Rencontre de Ludovic le Moan avec les étudiants entrepreneurs à 14h


Rencontre avec des startup et le Maire de Grenoble à 15h