Grenoble INP Microlight 3D

Microlight 3D lance le projet 3D-oncochip

Microlight 3D, start-up spécialisée dans la micro-impression en 3D, vient de signer un projet FUI en collaboration avec deux laboratoires de Grenoble INP, autour d’une application de traitement personnalisé contre le cancer.
Après avoir reçu le Prix de l’Innovation lors de Medi’nov Connection 2017 et le prix de l’innovation i-Lab du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en 2018, Microlight 3D poursuit son chemin sur la voie du succès. Fondée en décembre 2016 et implantée à Biopolis, la start-up a été retenue dans le cadre du 23ème appel à projets du FUI (fonds unique interministériel) pour travailler sur le projet 3D-Oncochip, porté par Lyonbiopole et Minalogic, et cofinancé par Grenoble-Alpes Métropole. Celui-ci a pour objectif de produire des micro-tumeurs sur des plaques à puits afin d’aider les médecins à adapter au mieux les traitements anticancéreux à chaque patient.

La start-up* utilise pour cela sa technique brevetée de micro-impression 3D par laser, laquelle repose sur un procédé de polymérisation à deux photons développé à l’Université Grenoble Alpes il y a quelques années. Cette technique permet la réalisation de pièces complexes en 3D avec une résolution inférieure au micron (le diamètre d’un cheveu faisant 100 microns), dans des polymères biocompatibles ou des matériaux biologique. « Concrètement, un microscope est couplé à un laser qui vient balayer et polymériser un matériau photosensible placé dans une cuve pilotée par des moteurs piézoélectriques ultra précis, explique Denis Barbier, président de Microlight 3D et docteur ingénieur diplômé de Grenoble INP - Phelma. Les principales applications de nos machines se situent en médecine personnalisée ou régénérative. Dans ce cas, nous allons utiliser notre technologie pour reproduire la tumeur d’un patient à l’échelle d’un demi-millimètre, et en une centaine d’exemplaires parfaitement identiques. Le médecin pourra ensuite tester sur chaque tumeur, un dosage de chimiothérapie différent afin de définir celui qui sera le plus efficace pour son patient. »
 
Grenoble INP Microlight 3D


Deux laboratoires Grenoble INP impliqués


Plus précisément, le procédé de micro-impression de Microlight 3D sera utilisé pour reproduire les reliefs du cytosquelette cellulaire dans du collagène, lequel sera apposé au fond de chaque puits comme support pour favoriser la croissance à l’identique des micro-tumeurs à partir des cellules prélevées sur les patients. Le laboratoire Jean Kuntzman (LKJ)** a cette année contribué à développer le logiciel de pilotage qui permet à la machine de fabriquer les premières microstructures sur les plaques à puits. Ces dernières ont été livrées à l’équipe de Catherine Picart du laboratoire des Matériaux et du Génie Physique (LMGP)***, qui développe quant à elle le procédé de dépôt électrolytique des facteurs de croissance cellulaire. Restera ensuite à vérifier la bonne croissance des cellules, ceci étant réalisé par la société CTI-Biotech de Lyon, qui s’assurera aussi de la reproductibilité du processus pour être sûr de disposer de micro-tumeurs parfaitement identiques.
 


* Microlight 3D est soutenue par : UGA, CNRS, Grenoble INP, INRiA, SATT-Linksium, Grenoble Alpes Métropole
**LJK : CNRS / Grenoble INP / Inria / UGA
***LMGP : CNRS / Grenoble INP