Clément Jacquelin, Sportif de Haut Niveau en troisième année à Grenoble INP - Génie industriel

Clément Jacquelin, élève-ingénieur de la filière Ingénierie de produits (IDP) en troisième année à Génie industriel, bénéficie du statut de sportif de haut niveau en biathlon. Le 13 janvier sa participation à l'édition 2016 de la Foulée Blanche a fait l'objet d'un article dans le Dauphiné Libéré.

Depuis quand pratiquez-vous le biathlon ?


Je suis originaire de Villard de Lans, village situé dans le Vercors à 40 min de Grenoble. Ainsi, je suis dans un environnement montagnard depuis mon enfance .

J’ai débuté la pratique du biathlon à l’âge de 15 ans. C’est à l’issue de mes prestations en ski de fond, sur le circuit régional et national, que j’intègre le « Pôle Espoir » au lycée Jean Prévost à Villard de Lans. J’obtiens alors mes premiers titres, avec des podiums et des victoires en Coupes et Championnats de France Cadet et Jeunes, tant en ski de fond qu’en biathlon.

En 2009, j’obtiens le titre de Champion du Monde Jeunes au Canada et intègre dans la foulée l’équipe de France Juniors de Biathlon. C’est à ce moment que j’ai postulé à la Prépa des INP (NDLR : Cycle Préparatoire intégré du groupe INP) avec comme projet professionnel de concevoir et de développer des produits sportifs innovants. Je l’ai intégrée en septembre 2009 avec le statut de Sportif de Haut Niveau (SHN).


Vous avez participé aux championnats de France à la Féclaz le 28 mars 2015. Comment se sont-ils déroulés?

 
C’était fabuleux. L’épreuve s’est déroulée face à un public venu nombreux. La  présence des derniers champions du monde, Martin Fourcade et Marie Dorin, a alimenté l’engouement de la foule autour de l’épreuve et, avant le départ de la course, j’ai simplement ressenti l’envie d’en profiter. C’est une récompense des efforts fournis durant toute la saison puisque seuls les 36 meilleurs biathlètes masculins, juniors et séniors, ont pu prendre le départ. Avec un 19/20 au tir et une belle prestation sur les skis, je termine à une très belle 13 ème place dans cette épreuve remportée par Martin Fourcade et avec aux avant-postes les meilleurs athlètes français évoluant sur le circuit international.


Comment réussissez-vous à combiner sport de haut niveau et école d’ingénieur ? Est-ce difficile ?

 
Ce n’est pas facile, mais ce n’est pas non plus insurmontable. Pour combiner études et sport de haut niveau, l’aménagement de scolarité et le dialogue, à travers le statut particulier de Sportif de Haut Niveau offert par Grenoble INP, rendent possible la réussite du cursus. Il est possible d’aménager son cursus scolaire sur 3 ans à la Prépa des INP, et 4 ans en école d’ingénieur. Puis, à travers le dialogue, il est possible de prévoir les moments d’absence avec les enseignants, et de planifier avec eux des moments de rattrapage en vue d’assimiler correctement les notions de cours et de passer les examens.
 

« Un équilibre, du mouvement et un environnement d’une extrême richesse. »


Que vous apporte le sport de haut niveau dans votre vie personnelle et professionnelle?

 

Mon cursus en tant que Sportif de Haut Niveau équilibre à la fois ma vie privée et ma vie professionnelle. Avec le sport, j’ai appris à segmenter mon quotidien afin d’être le plus efficace possible. Ainsi, le sport ou l’art de haut niveau font découvrir aux pratiquants leurs modes de régulation. Il en résulte une capacité à faire la part des choses entre les moments d’instruction, d’investissement sportif et de divertissement.

Le sport de haut niveau m’a aussi fait comprendre que sans efforts il n’y a pas de progression. Ce que je retrouve dans ma formation ingénieur où se reposer sur ses acquis ne suffit pas.


Que conseilleriez-vous à une personne qui souhaite suivre une formation d’ingénieur et devenir Sportif de Haut Niveau ?


Le premier conseil que je peux lui donner, c’est de dialoguer. Avec le corps enseignant et administratif, avec son club, ses entraîneurs et sa fédération, et enfin avec ses camarades de promotion. Cela lui permettra de mener à bien son projet.

Mon deuxième conseil est d’oser. La formation apporte tellement plus qu’un bagage technique: confiance en soi, détermination, envie, rencontres, prise de recul...

Enfin  pour mon dernier conseil je citerais Stephen Covey : « Je ne suis pas un produit de mes circonstances. Je suis un produit de mes décisions. ».

Je tiens à remercier l’ensemble des intervenants de Grenoble INP, la Fondation partenariale Grenoble INP et Génie industriel qui m’ont accompagné depuis ma 1ère année de prépa.